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NON A LA CONTENTION

La sangle qui attache tue le lien humain qui soigne

En France, chaque jour, on enferme, on immobilise, on attache, on sangle, des personnes malades.

Vous trouverez ci joint une courte vidéo explicitant notre position concernant la contention infligée à des patients souffrant de pathologie mentale. Cette position s’appuie , entre autres, sur la pétition lancée par le collectif des 39 qui a recueillie plus de 10 000 signatures
Une loi est indispensable pour arrêter un processus indigne de notre démocratie

Hervé Bokobza , psychiatre, auteur du livre « manifeste d’un psychiatre outragé »

Yves GIGOU, infirmier de secteur psychiatrique, auteur du livre « mon métier d’infirmier : éloge de la psychiatrie de secteur »

Ces pratiques de contention physique d’un autre âge se déroulent quotidiennement dans ce pays. Ces pratiques dégradantes avaient quasiment disparu. Or les contrôleurs généraux des lieux de privation de liberté, Jean marie Delarue puis Adeline Hazan, l’ont constaté, elles sont désormais en nette augmentation, qui plus est banalisées comme des actes ordinaires.

Dans le projet de loi « de modernisation du système de santé » on lit même que ces actes auraient des vertus thérapeutiques !

Nous l’affirmons : Ces actes ne soignent pas.

Nous soignants, patients, familles, citoyens ne pouvons accepter que ces pratiques perdurent.
Les patients qui les ont subies en témoignent régulièrement, elles produisent un traumatisme à jamais ancré dans leur chair et dans leur cœur.

Dire non aux sangles qui font mal, qui font hurler, qui effraient plus que tout, c’est dire oui :
 C’est dire oui à un minimum de fraternité.
 C’est remettre au travail une pensée affadie, devenue glacée.
 C’est poser un acte de régénérescence.
 C’est trouver et appliquer des solutions humaines à des comportements engendrés par d’énormes souffrances, mais qui peuvent paraître incompréhensibles ou non traitables autrement.

Or nous, nous savons que l’on peut faire autrement. Cela a été fait durant des décennies, cela se fait encore dans certains services.
Mais ce savoir faire est en train de se perdre au profit de la banalisation grandissante de ces actes de contention.

Nous l’affirmons : accueillir et soigner les patients, quelle que soit leur pathologie, nécessite d’œuvrer à la construction de collectifs soignants suffisamment impliqués et engagés dans le désir d’écouter les patients, de parler avec eux, de chercher avec eux les conditions d’un soin possible.

Un minimum de confiance, d’indépendance professionnelle et de sérénité est à la base de ce processus.

Or le système hospitalier actuel malmène et déshumanise les soignants.
L’emprise gestionnaire et bureaucratique envahit le quotidien : principe de précaution, risque zéro, techniques sécuritaires, protocolisation permanente des actes, réduction du temps de transmission entre les soignants etc… Elle dissout petit à petit la disponibilité des acteurs de soins : comment alors prendre le temps de comprendre, de chercher du sens, de penser tout simplement que le patient, si inaccessible soit-il, attend des réponses et des solutions humaines à même de l’apaiser.
Ce contexte nuisible trouve dans la banalisation des actes de contention physique sa traduction « naturelle », expression du désarroi et/ou du renoncement.
Repenser la formation, donner de toute urgence des moyens nécessaires à cette mission complexe et difficile est la moindre des choses et ouvrirait la voie à la réinvention de l’accueil et du soin.
Pensez-y. Qui d’entre nous supporterait de voir son enfant, ou son parent proche, ou un ami, en grande souffrance, attaché, ligoté, sanglé ? Qui accepterait de s’entendre dire que c’est pour le bien de cette personne chère ? Qui pourrait accepter un tel acte alors qu’il est possible d’agir autrement ? Car il est possible d’agir autrement !

Mesdames, messieurs les parlementaires, nous savons que parfois il vous faut beaucoup de courage pour élaborer des lois qui semblent aller à contre-courant des idées reçues ! La maladie mentale fait peur. Le traitement de différentes affaires tragiques, mais totalement minoritaires, par les médias alimente cette peur. Ne pas céder à cette peur nous revient, vous revient à vous les élus du peuple.

Il nous revient d’affirmer haut et fort qu’une vision sécuritaire de la psychiatrie va à l’encontre du besoin légitime de sécurité protectrice que soignants, patients et familles réclament.
Proscrire la contention physique permettra aux patients, aux familles, aux soignants de retrouver une dignité nécessaire et indispensable pour traverser les dures épreuves de cette souffrance psychique inhérente à l’humanité de l’homme.

Rien n’est hors de portée de l’intelligence humaine ! Mesdames, messieurs les parlementaires ne laissez pas les patients soumis à des traitements qui ne sont pas des soins !

Pétition

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Signatures

9703 Signatures
Date Nom
28 août 2023 moissinac
12 juin 2023 Alice Perret
7 avril 2023 Hartmann
28 mai 2022 POIREL
28 mai 2022 Sarah Jolly site web
28 mai 2022 M.Roxane
28 mai 2022 Le Clec’h Thierry
28 mai 2022 Treboux
28 mai 2022 Touzeau
28 mai 2022 Noël Elisabeth
27 mai 2022 Alex JACOB
22 mai 2022 MELON site web
21 mai 2022 Coupas Élise
19 mars 2022 Audouin Maxime
19 mars 2022 Bodineau Elsa
12 mars 2022 Thibault Laurence
28 février 2022 zomeno jose
6 janvier 2022 Yohann Routurier
6 janvier 2022 Barney Vander Cruyssen
21 décembre 2021 MONNET Caroline

PARMI LES SIGNATAIRES

Battut Mireille Présidente de La main à l’oreille, parents et amis de personnes autistes

Edgar Morin, directeur de recherche émérite au CNRS

Françoise Dumont, Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme

Pierre Delion, médecin psychiatre, professeur à la faculté de médecine de l’université Lille-II

Jacques Hochmann, professeur émérite de psychiatrie à l’Université Lyon I, médecin honoraire des hôpitaux de Lyon

François MOREL, acteur et humoriste

Jacques LADSOUS, ancien membre du conseil supérieur du travail social

Elisabeth ROUDINESCO, historienne, Directrice de recherches à l’Université de Paris VII, chargée d’un séminaire d’histoire de la psychanalyse à l’ENS

Philippe Meirieu, un chercheur et écrivain français, spécialiste des sciences de l’éducation et de la pédagogie

Benjamin Stora, Président du Musée de l’Histoire de l’Immigration

Revault d’Allonnes Myriam Philosophe. Professeur des Universités

Marie-Laure Darrigade, Secrétaire Nationale du Parti de Gauche à l’ Enfance, la Santé au Handicap et la Protection sociale.

Noël Mamère, député maire

Pierre Laurent, secrétaire national du P.C.F.

Pierre Dardot, philosophe et enseignant

François Gonon, neurobiologiste, directeur de recherche émérite cnrs

Roland Gori, psychanalyste, professeur émérite de Psychopathologie clinique à l’université d’Aix-Marseille

Olivier Abel, philosophe, président du conseil scientifique du Fonds Ricoeur

Serge Portelli, magistrat

Noëlle CHATELET, écrivain

Marie Darrieussecq, écrivain

Hannah Perahia, pianiste, sculpteur

Patrick Coupechoux, journaliste, écrivain

Elodie Maurot journaliste

Frédéric Boyer, écrivain, traducteur et éditeur

Lainé Anne, réalisatrice

Marcel Trillat, réalisateur

Philippe Borrel, réalisateur

Alain Blachère, ancien directeur d’établissement public spécialisé

Joëlle Bordet, psychosociologue, chercheur au CSTB

Geneviève Brisac, écrivain

Christophe Aleveque, humoriste et chroniqueur

Linda Lê, écrivain

Louise L. Lambrichs, écrivain

René Revol, maire de Grabels 34

Marc Zaffran/Martin Winckler, médecin et écrivain

Marie Didier, écrivaine

Pierre Khalfa, coprésident de la Fondation Copernic

Bernard Durand, past-président de la FASM Croix-Marine

Paul Lacaze, Psychiatre, psychanalyste

Sabine Prokhoris, Psychanalyste

Marie José Mondzain, Philosophe

Patrick Landman, psychiatre, psychanalyste et juriste est Président d’Initiative pour une Clinique du Sujet Stop DSM

Jean Luc Gibelin, responsable santé pcf

Valérie Compan, professeur de neuro sciences

Agnès Benedetti, psychanalyste

Antoine Spire, journaliste

Marie José Corentin-Vigon, psychanalyste

Benny Cassuto, médecin, acupuncteur, enseignant de Qi gong

Alain Timar, metteur en scène, plasticien

Simone Molina, écrivain et psychanalyste

Eliane Flament, psychologue clinicienne, membre du CA du point de capiton

Esther Gonon, apicultrice, chargée de communication

Elisabeth Weissman, essayiste

Marie-Helène Lottin, médecin psychiatre

Jean-Jacques Lottin, directeur d’études en santé publique

Frederique Thonnat, professeur d’anglais

Nurith Aviv, cinéaste

Jean Louis Giovannoni, poète

Jean François Jung, cinéaste

Jean-Claude Constant, professeur à la retraite

Fethi Benslama, Professeur de psychopathologie clinique, Directeur de l’UFR d’Etudes Psychanalytiques, Directeur de l’Institut Humanités et Sciences de Paris, Université Paris-Diderot Paris 7

Janine Altounian, essayiste et traductrice de Freud

Emmanuelle Guattari, écrivain

La Parisienne Libérée et Mimoso, artistes

Didier AVIAT, infirmier

Philippe CHAILLET, Médecin généraliste

LES ASSOCIATIONS :

Les Psy-Causent Lavaur

RAAHP.(Rassemblement pour une Approche des Autismes Humaniste et Plurielle)

La Criée Reims

Le point de Capiton Avignon

L’association Euro-psy

Le cercle Freudien